Publié dans Politique

Prévention contre le coronavirus - L’Etat décide : -l’arrêt des liaisons aériennes avec l’Europe - la centralisation de tous les vols à l’aéroport d’Ivato - la suspension des vols vers les îles sœurs - l’interdiction d’entrée des bateaux de croi

Publié le dimanche, 15 mars 2020

Mieux vaut prévenir que guérir ! Ce fut en citant la version malagasy (Aleo misoroka toy izay mitsabo ») de cet adage que le Président de la République, Andry Rajoelina a défini les mesures prises par l’Etat malagasy pour contrecarrer l’entrée de l’épidémie de coronavirus à Madagascar. Dans un discours adressé à la Nation, samedi dernier, le Chef de l’Etat a d’emblée rassuré le peuple malagasy sur l’inexistence de cas de cette pandémie à Madagascar pour le moment. En effet, la Grande île figure parmi les rares pays du monde à ne pas encore être contaminés par le virus.  Le Président a rappelé les précautions prises par l’Etat dès la confirmation des premiers décès du virus en Chine, avant d’annoncer de nouvelles dispositions à savoir : l’arrêt de toutes les liaisons aériennes entre la Grande île et les pays de l’Europe (France, Italie, Espagne, Allemagne, etc.) pour une durée de 30 jours à partir de jeudi prochain, la suspension des vols reliant le pays vers les îles sœurs qui recensent déjà des cas de coronavirus comme La Réunion et Mayotte, l’interdiction d’entrée des bateaux de croisière dans les ports (déjà effective depuis samedi), et la centralisation de tous les vols à l’aéroport international d’Ivato qui sera ainsi un lieu d’entrée et de sortie unique afin de contrôler la circulation des personnes.
A ces quatre grandes mesures s’ajoutent une autre décision destinée aux compatriotes en mission ou en évacuation sanitaire qui auront jusqu’à jeudi prochain pour rentrer au pays. Prises à la suite de la concertation avec les sommités de la médecine vendredi dernier, ces dispositions seront revues suivant l’évolution de l’épidémie à l’échelle mondiale. Rappelons que les vols qui relient Madagascar avec la Chine sont toujours suspendus.
Haro sur les spéculations
Malgré ces décisions, le numéro un de l’Exécutif a affirmé que « la vie continue ». Il a tenu à apaiser les craintes de rupture de stock en matière de produits de première nécessité et de médicaments. Le Président a ainsi confié la mission de contrôle et surveillance rigoureuse des prix sur le marché au ministère du Commerce. Cela permettra ainsi de dissuader toute tentative de spéculations sur les produits alimentaires par des personnes malintentionnées qui pourraient profiter de la situation actuelle. « Les йchanges commerciaux se poursuivent  pour que notre pays ne soit isolй du reste du monde », a précisé le Chef de l’Etat. Il répond ainsi aux citoyens qui ont demandé la fermeture totale des frontières de Madagascar.
Le Président Andry Rajoelina a également abordé l’éventualité (purement hypothйtique) d’arrivée du virus à Madagascar. Il a ainsi évoqué quelques mesures d’hygiène comme se laver les mains avec du savon ou des produits désinfectants autant que possible, respecter la distance d’un mètre avec les personnes infectées, éviter les contacts au moment des salutations, cacher la bouche pour tousser entre autres. Selon toujours ses propos, les soins prodigués aux éventuels malades seront entièrement pris en charge par l’Etat. Une décision qui vise à montrer que le Gouvernement malagasy est bien préparé à toutes les éventualités avec l’appui indéfectible de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La Rédaction

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Editorial

  • Et les îles Eparses ?
    Et ce sujet revient de nulle part. Depuis, on n’en parle plus ! On le croyait enterré quelque part. Sujet tabou, interdit ou fâcheux ? Que de questionnements autour du sort réservé à ces joyaux baignant le Canal de Mozambique ! Cheval de bataille du candidat numéro treize durant la campagne présidentielle de 2018 qui a enthousiasmé l’audience, les îles Eparses furent quasi absentes en 2023. En tout cas, elles disparaissent de l’écran de radar des grands débats. Et même certaines formations politiques qui ont affiché leur engagement à la lutte pour la restitution de ces îles se taisent. La presse non plus n’a pas fait grand cas. Elle les a quelque peu oubliées. Sans parler de l’omission généralisée des candidats députés d’évoquer ce cas fâcheux.Par miracle, le sujet réapparait ! Le 7 octobre 2024, la France, par la voix de son ambassadeur Arnaud Guillois, plaide pour la poursuite des…

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